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Les objectifs de l'enseignement de la gestion

Les objectifs de l'enseignement de la gestion
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Les objectifs de l'enseignement de la gestion
16 janvier 2006

Les trois catégories d'objectifs

Selon moi, l’enseignement de la gestion poursuit simultanément trois types d’objectifs :
- des objectifs à très court terme, à mettre en place sur un cours ou deux ;
- des objectifs à moyen terme qui s'étalent sur quelques mois ;
- des objectifs à long terme qui sont mis en place sur une année et plus, si possible en partenariat avec les autres enseignants.

Les objectifs à très court terme (sur un cours)

Les partisans de la pédagogie par objectifs ont prouvé que l’apprentissage était plus efficace lorsque l’apprenant savait ce qu’il devait apprendre, c’est-à-dire quels étaient les objectifs. C’est pourquoi il est important de bien découper le cours en chapitres et de préciser à chaque fois les objectifs à atteindre.
Le fait de fixer ainsi des objectifs à court terme a deux avantages :
- il permet de décomposer un apprentissage complexe (les mécanismes de la comptabilité générale par exemple) en plusieurs étapes simples. Ainsi, les élèves prennent conscience de leur progression et ne se découragent pas,
- il permet ensuite aisément de définir des situations-problèmes pour amorcer le cours.
Exemples d’objectifs à court terme :
- en comptabilité générale : être capable d’analyser une opération en termes d’emplois et de ressources, de comptabiliser une facture de vente, de faire la distinction entre une charge et une immobilisation, …
- en comptabilité analytique : être capable de calculer un coût complet par la méthode des centres d’analyse, de calculer un seuil de rentabilité, …
- en contrôle de gestion : être capable d’établir une prévision des ventes, d’analyser un écart sur coût standard, de minimiser le coût de la politique d’approvisionnement, …
- en analyse financière : être capable de calculer les SIG, d’établir un bilan fonctionnel, d’appliquer une méthode de scoring, …

Objectifs à moyen terme (quelques mois)

Les disciplines de la gestion financière évoluent rapidement. Ainsi, même les règles de la comptabilité générale, après avoir connu une grande stabilité connaissent à présent de profondes modifications avec la convergence du PCG vers les IFRS.
Il est donc important de veiller à ce que les étudiants comprennent bien les mécanismes à l’œuvre dans ce qu’ils étudient et qu’ils soient ainsi capables d’évoluer et de s’adapter aux évolutions futures de la discipline.
Exemples d’objectif à moyen-terme :
- comptabilité générale : comprendre le rôle du bilan et du compte de résultat, être capable d’anticiper l’impact des écritures comptables sur ces documents, distinguer une opération qui a un impact sur le résultat d’une opération qui ne touche qu’au patrimoine, …
- comptabilité analytique : comprendre les problématiques de calcul de coûts (répartition des charges indirectes par exemple), être conscient du caractère arbitraire d’un calcul de coût, savoir choisir le coût pertinent pour une décision, …
- contrôle de gestion : comprendre les finalités des différents outils de contrôle de gestion et savoir les appliquer à bon escient ;
- analyse financière : comprendre les finalités des différents outils d’analyse financière et savoir les appliquer à bon escient.

Objectifs à long terme (une année et plus)

Selon moi, l’enseignement des disciplines financières doit également contribuer à développer certaines qualités chez les étudiants :
- raisonnement logique,
- habileté à manipuler les chiffres,
- capacité à s’auto-contrôler (techniques de vérification, vraisemblance des résultats).
Ces objectifs sont difficilement mesurables mais ce sont pour moi les plus importants.
Pour les atteindre, je m’efforce d’expliciter systématiquement mon raisonnement, et d’en démontrer le caractère logique.
Lorsqu’un étudiant n’arrive pas à répondre à une question, j’essaye de le guider de manière à ce qu’il trouve lui-même la solution grâce à un raisonnement logique.
Enfin, face à une erreur, j’insiste sur les techniques de vérification qui auraient permis de l’éviter (en comptabilité vérifier que les achats et les ventes ne sont pas enregistrés du même côté, en contrôle de gestion vérifier que le résultat est déficitaire en dessous du seuil de rentabilité calculé et bénéficiaire au dessus, …).

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